Le conseil Général, s’il est avare de ses soutiens envers les associations qui irriguent au jour le jour notre territoire, sait se montrer très généreux envers des manifestations polluantes de grande ampleur ; lisez mon intervention contre la subvention de trois cent mille euros, partie en fumée lors des quelques heures du grand prix de motonautisme dans le port de La Pallice :
AFFAIRE 621R. 21 FEV 2007
M. FERRIER.
- Vous pourrez mettre : unanimité moins deux voix , parce que, sur la première partie du rapport no 212, je voterai contre l'attribution de 300 000 € pour I'organisation du grand prix de motonautisme de La Rochelle, car il met en relief les incohérences de notre politique énergétique.
D'un côté, nous menons des actions qui réduisent notre dépendance énergétique au pétrole, nous promettons des économies d'énergie, I'efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et, de I'autre, nous finançons pour moitié un grand prix de motonautisme.
Nous savons que les véhicules consomment 120 litres à I'heure. Je pense que c'est mettre en valeur les énergies pour le plaisir des gens, pour la vitesse.
Déjà, nous avons le Pôle Mécanique de La Genétouze et ses 4 X 4 qui dépensent pas mal d'énergie. Maintenant, tout le monde sait que la lutte contre l'effet de serre devient une priorité planétaire. Vous n'allez, en conséquence, pas demander aux contribuables de la Charente-Maritime de donner 300 000 € pour l'organisation d'une telle compétition.
Pour la même somme, nous aurions peut-être pu isoler au moins une bonne dizaine de logements sociaux, à mon avis. C'aurait été plus symbolique. Ce n'est pas pour les quelques dizaines de kilogrammes de pétrole qui vont être dépensés lors de la compétition, mais nous, nous sommes là pour montrer l'exemple, donner une voie. D'un côté nous la montrons, nous faisons très bien notre travail sur une partie et, d'un autre côté, nous allons tout ruiner. C'est vrai que c'est une action de communication, mais je pense que du point de vue des économies d'énergie, ce n'est pas parfaitement étudié.
M. LE PRESIDENT.
- Votre position est intéressante. C'est la même que celle de Léon GENDRE, sans doute parce que, je vous le signale, Monsieur GENDRE, Mme VOYNET cherche des parrainages.
M. GENDRE.
- J'ai I'honneur d'avoir signé, voici cinq ans, pour Corinne LEPAGE et mon collègue m'a coupé l'herbe sous le pied car, mot pour mot, je suis d'accord avec lui. Je m'inscris dans
la perspective des accords de Kyoto. Nous ne pouvons pas avoir des pages entières dans la presse prônant les économies d'énergie et voir des gens s'amuser sur I'eau avec des réservoirs de 2 000 litres de kérosène.
Si la couche d'ozone doit être protégée - nous venons de créer un emploi pour l'économie d'énergie - cela forme un tout. Je voterai la deuxième partie du rapport, parce que la voile c'est quelque chose de merveilleux et l'opération Bahia est très intéressante. Quant à voir les bateaux à moteur faire des ronds dans la rade de La Pallice, très peu pour moi : je suis viscéralement contre ce genre de pratique. Nous devrions d'ailleurs interdire tous les rallyes automobiles, qui ne sont d'aucune utilité et réserver le pétrole pour les personnes qui travaillent. Le grand prix de Formule 1 mondial devrait également être interdit en vertu des accords de Kyoto.
M. LE PRESIDENT.
- C'est ce qui s'appelle avoir des positions nuancées .