Le centre d’enfouissement technique en Aunis fait la une de l’actualité depuis les années 1990.
Rappelez vous, il a été question de son implantation à Sainte Soulle, à Villedoux, à Marans (au Gros Aubier), à Saint Jean de Liversay…en 2006, il était rendu à Saint Pierre d’Amilly (entre Surgères et Mauzé) ; et malgré (ou à cause de ) l’intervention de notre député Jean Louis Léonard, il fut jeté aux orties encore une fois. En attendant, les déchets de l’Aunis traversent encore tout notre département pour être enfouis à Clérac ! Ce n’est pas la solution, le plan départemental des déchets dont l’étude est lancée, mais qui peine à démarrer, se devra d’apporter une solution acceptable par les riverains.
AFFAIRE 11JUIN 2006
INTERVENTION DE M. FERRIER SUR LE CENTRE D'ELIMINATION DES DECHETS
M. FERRIER.
- L'annonce faite par M. Jean-Louis LEONARD, par le biais d'un article de presse, du choix de I'implantation du CET devant traiter les déchets industriels et banals du Nord du département dans le secteur de Saint-Pierre d'Amilly, a mis le feu dans I'esprit des élus et de la population du territoire concerné.
Je ne parlerai pas ici de la méthode de communication qui a fait que Mme le Maire de Saint-Pierre d'Amilly, ainsi que ses collègues voisins, ont appris en lisant le journal que leurs communes avaient été choisies.
Je vous poserai seulement trois questions.
Premièrement : quels techniciens ont établi la liste des sites éligibles à I'implantation du CET ? Où sont les études détaillées ? En aurons-nous connaissance ? Les membres de la commission n'ont pas reçu les documents qui finalisaient leurs travaux et n'ont pas participé à la synthèse.
Deuxièmement : le CET de classe 2 étant prévu pour traiter des déchets industriels et banals, en principe inertes, pourquoi la commission menée par le Député de la deuxième circonscription prévoit 'enfouissement de 10 % de déchets ménagers ?
Enfin, quelle est la légitimité de M. LEONARD, qui est un élu de la nation, pour régler un
problème de compétence départementale ?
Je vous remercie de bien vouloir prendre en compte ma demande d'éclaircissements afin
que notre Assemblée, qui a la responsabilité du traitement des déchets, puisse déminer le problème.
M' LE PRESIDENT.
- Pour l'instant, le schéma est de la responsabilité de Monsieur le Préfet. Pour ce qui est du schéma, c'est facile, mais quand on veut passer aux actes...
Je fais partie, avec Monsieur DAVIAUD, de ceux qui ont été aux côtés du maire de Clérac lors de la création d'un centre d'enfouissement des déchets de classe 2 dans cette commune. Croyez-moi, ce n'est pas un combat facile ! où que vous alliez, vous aurez strictement les mêmes règles.
Vous avez eu le cas de Genouillé. Je crois que si les personnes du Nord de ce département et particulièrement celles responsables des collectivités grosses productrices de déchets, ne se mettent pas à l' oeuvre et en route, il ne se passera rien : les déchets continueront d'aller où ils vont actuellement.
Ce n'est pas au Département de construire un centre, Genouillé a connu le sort que nous savons, mais aucun autre projet ne sera bien accueilli. J'al reçu Mme le maire de Saint-pierre d'Amilly et la délégation qui l'accompagnait. Il y a quelques autres zones qui pourraient recevoir ce type de déchets - c'est un problème géologique.
Ce que je sais, c'est que les responsables des collectivités émettrices sont totalement silencieuses sur le sujet. C'est plus facile, mais ma conviction, c’est que Saint-Pierre d'Amilly n'a pas plus de chance que d'autres d'être retenue pour ce genre de projet, parce que si l'on continue ainsi il ne se fera jamais rien. C'est sans doute ce que souhaitent tous ceux qui, en fonction d'échéances, d'intérêts à court terme, de choses de ce genre, se mêlent du sujet.
Je suis I'un de ceux, nous sommes deux dans cette Assemblée, à avoir mené sur le
terrain - et ce n'est pas facile - un combat pour ouvrir un centre d'enfouissement des déchets de
classe 2 Heureusement qu'il existe, parce que cela permet à d'autres territoires d'y apporter leurs
déchets. Je peux même vous donner les dernières nouvelles à ce propos : nous aurons sans doute
bientôt un rapport sur le sujet. Nous allons mettre en place une utilisation du bio-gaz produit par ces
déchets : cela doit vous faire plaisir, Monsieur FERRIER. Il y a 3 000 tonnes d'équivalent pétrole qui
alimenteront I'usine AGS grâce, précisément, à un centre de déchets qui est devenu une source de
richesses pour le territoire et où les nuisances ne sont pas telles qu'on le prétend. A force de clamer
contre la nuisance, on finit par prendre des positions tellement irresponsables que plus rien ne se
passe : nous sommes dans ce cas de figure aujourd'hui.